Elles ont toutes été sélectionnées par les organisations paysannes régionales (OPR) d’Afrique respectives et elles agissent en tant que représentantes élues de haut niveau pour des fédérations nationales et régionales du secteur agricole. L’année dernière, la première session en anglais du programme a réuni 15 femmes africaines et 5 femmes allemandes.
Le programme vise à renforcer la présence et l’influence des femmes à des postes de direction dans l’agriculture et à développer leurs réseaux au niveau international, régional et national.
« Mon souhait est de devenir un leader. C’est la raison pour laquelle je suis ce cours. Bien sûr, cela prendra encore du temps. Mais peut-être qu’un jour je formerai d’autres femmes, que je progresserai avec elles et que je serai une grande leader »
Aichatou Sakho, 26 ans, rizicultrice et maraîchère mauritanienne et plus jeune participante au Women Leadership Programme 2024. Membre de l’Union Maghrébine et Nord-Africaine des Agriculteurs (UMNAGRI).
La première série d’ateliers s’est déroulée près d’Erding en Bavière et avait pour objectif d’analyser le style de leadership individuel et les compétences de leadership existantes des femmes. Il s’agissait de réfléchir à son propre rôle au sein de l’organisation ainsi qu’à sa conception personnelle du leadership. Les participantes se sont intensivement penchées sur elles-mêmes et ont en même temps profité de l’occasion pour partager leurs expériences et leurs perspectives avec les autres femmes du programme.
Outre des dialogues intensifs en atelier, les participantes ont visité deux exploitations agricoles dirigées par des femmes près de Munich et la Fédération des agriculteurs bavarois (Bayerischer Bauernverband, BBV) lors d’une journée d’excursion. Lors de la visite de la BBV, l’accent a été mis sur l’échange concernant le rôle des femmes dans les organisations paysannes : Christine Reitelshöfer, première vice-présidente de la BBV et deuxième vice-présidente du dlv, a parlé des femmes au sein de la BBV. Ensuite, Angelika Eberl a parlé de l’engagement de la BBV au Kenya, suivi d’un dialogue intensif avec les participantes.
« Les femmes de mon organisation sont des agricultrices, mais aussi des modèles et des leaders charismatiques. Néanmoins, nous allons nous inspirer de l’expérience des autres femmes qui nous ont accueillies ici, en Allemagne, afin d’améliorer encore notre style de leadership. Être un leader, c’est mettre une organisation au service du bien commun »
Kavira Kapitula Esperance, agricultrice du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Présidente de la Ligue des organisations des femmes paysannes du Congo (LOFEPACO), qui fait partie de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est (EAFF).
Quatre semaines seulement après la première rencontre, le succès de ce programme était déjà visible : les femmes ont créé un réseau et ont échangé de manière intensive par voie numérique. Lors d’une première session en ligne, elles ont discuté avec l’ancienne PDG de l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) Arianna Giuliodori et ont partagé leurs expériences personnelles en tant que cadres de haut niveau.
Le deuxième atelier aura lieu en novembre à Kigali, au Rwanda. D’ici là, d’autres sessions en ligne sont prévues, qui serviront à la fois à l’échange entre les participantes et à la mise en réseau avec d’autres leaders externes. Le programme favorise ainsi le renforcement continu des capacités et crée une plateforme pour des discussions durables.
« Ma vision est de partager l’expérience que j’ai acquise auprès d’autres femmes d’autres pays et d’autres continents. En tant que leader, je dois travailler à entraîner d’autres femmes dans notre réseau. Je dois leur donner quelque chose en retour. Je dois les emmener avec moi, les faire participer, pour qu’elles soient au même niveau d’information. Cela perfectionnera le fonctionnement de notre réseau »
Lami Madjedje, présidente du Réseau National des Femmes Agricultrices du Togo (RENAFAT Centrale), qui fait partie de la Fédération régionale des associations d’agriculteurs d’Afrique de l’Est.
L’AHA se réjouit de faire avancer ce projet important en collaboration avec la PAFO et la dlv et de contribuer ainsi à l’autonomisation des femmes dans l’agriculture à l’échelle mondiale. Ensemble, nous créons un avenir dans lequel les femmes occupent naturellement des postes de leadership et où leurs voix sont entendues.
Pour plus d’informations sur le premier cycle du programme en 2023, cliquez ici:
- https://www.andreas-hermes-akademie.de/artikel/frauen-in-fuehrungsposition-aus-afrika-und-deutschland-kommen-zusammen/
- https://www.andreas-hermes-akademie.de/artikel/abschluss-der-ersten-phase-des-women-farmers-leadership-program/
Les photos et les citations ont été prises par Claudia Jordan (GIZ).
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